Le navire dévoreur de livres: ⚓ J'ai jeté l'encre avec « L'ombre des chats

▶ Quatrième de couverture : Qu’est-ce qui se cache derrière le “suicide assisté par ordinateur” soigneusement scénarisé de la jeune femme dont le récent mariage avait été transformé en cauchemar par une farce de très mauvais goût ? Qui envoie sur le téléphone d’Einar des messages obscènes à l’orthographe défaillante ? Qui a attaqué, devant une boîte de nuit, le cadre dynamique et misogyne qui terrorisait sa famille et l’a expédié l’hôpital dans un coma profond ? Quelles manipulations politiques viennent troubler la bataille pour le destin du Journal du soir, le grand quotidien islandais ? Quel jeu mène son directeur ? Enquêteur nonchalant et lucide, Einar tente de résoudre ces énigmes malgré l’hostilité du commissaire de police local. Pour cet amateur de rock qui regarde les changements du monde avec une distance désabusée, les choses ne sont pas toutes ce qu’elles semblent être. Et le bonheur est peut-être fugitif comme l’ombre des chats. Arni Thorarinsson a un point de vue caustique et lucide sur la société mondialisée. Il construit ici une critique sociale féroce et pose des questions gênantes dans un thriller bien ficelé et plein d’ironie.

▶ Mon avis : Je remercie Babelio pour l’organisation de sa masse critique et les Éditions Métailié pour l’envoie de ce livre, qui me permet de découvrir un auteur islandais.

Nous suivons Einar, journaliste au Journal du soir qui va être témoin différentes choses : du canular fait à un couple d’homosexuel lors de leur mariage ; et ces étranges messages d’ordre sexuel qu’il reçoit sur son téléphone. En plus de ses évènements, Einar va s’intéresser à plusieurs autres choses : une mort étrange, un suicide assisté par ordinateur, à la comptabilité d’un homme politique qui semble douteuse, et à une agression qui a mené un homme dans le coma. Différentes affaires qui vont nous amener sur divers sujet de société : la politique, la finance, la corruption, le complot, le suicide, l’homosexualité, et ce que les hommes sont capable de faire à d’autres hommes.

L’auteur nous emmène sur toutes ses pistes, malheureusement j’ai trouvé le récit trop haché, car bien que plusieurs affaires se rejoignent, Einar va d’abord les traités individuellement, certains avec l’aide de la police, les autres avec ses collègues du journal. On va passer de l’un à l’autre, pour revenir sur l’un d’elle en un claquement de doigt, se qui m’a assez perturbé, surtout au début, le temps de m’en accommoder. J’ai aussi été perdu parmi les nombreux personnages, j’ai eu énormément de mal à savoir qui était qui. Je pense que cela est du en grande partie, par le fait que je ne sois pas du tout accoutumé par les noms islandais.

Mais il n’y a pas que du mauvais, malgré ses hachures, toutes les histoires sont bien ficelés, on n’a aucun soupçon sur le comment, du pourquoi de tous ses actes, que ce soit le suicide assisté par ordinateur, l’agression qui a conduit un homme au coma, ou cette histoire de sms et de comptabilité douteuse. Le fil du récit tiens la route, et on va se poser des questions jusqu’aux derrières conclusions d’Einar.